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Le musée de préhistoire et la fondation des Treilles
ou
Au temps des éléphants sur la Côte d’Azur

Saviez-vous que des éléphants, de 3 à 4 mètres au garrot, vivaient sur nos côtes alors que les Hommes n’étaient encore que des chasseurs-cueilleurs ?
Pour mieux comprendre le comportement de nos ancêtres préhistoriques vis-à-vis de ces gros animaux, il fallait se rendre à la fondation des Treilles, à Tourtour*.

Patricia Valensi, conservatrice du musée de préhistoire de Tourrette-Levens y a présenté notamment ses travaux de recherche sur les faunes de Terra Amata (publiés aux Editions CNRS) devant un public averti de préhistoriens français et italiens.

Il faut dire qu’en Italie, comme dans les Alpes-Maritimes, nos ancêtres aimaient prélever de la viande sur ces animaux piégés naturellement dans les marécages. Dans le bassin de Rome, les archéologues ont même retrouvé un éléphant mort debout dans la vase, il y a plus de 300 000 ans, et qui a servi par la suite de « garde-manger » aux hommes préhistoriques.

Un réseau entre musées paléontologiques s’est ainsi créé et des projets communs vont bientôt voir le jour, entre le musée de Préhistoire de Tourrette-Levens et de grands musées paléontologiques français et italiens, comme celui de l’Université de la Sapienza à Rome.

* Colloque de la Fondation des Treilles, organisé par Henry de Lumley « Comportements et mode de vie des chasseurs acheuléens du site de Terra Amata. Comparaisons avec les cultures acheuléennes de la péninsule italienne », du lundi 24 au samedi 29 mars 2014.



Les participants au colloque de la Fondation des Treilles




Patricia Valensi présente ses travaux de recherche sur les éléphants de la côte d’Azur




Il y a 380 000 ans, les éléphants faisaient partie de l’alimentation de nos ancêtres niçois




Durant des millénaires, les hommes ont prélevé de la viande sur des éléphants morts piégés naturellement dans des marécages.
Ici des restes d’un éléphant mort debout dans la vase, il y a environ 300 000 ans.
(La Polledrara, bassin de Rome, Italie)




Patricia Valensi en compagnie d’Anne-Marie Moigne, responsable du laboratoire de paléontologie de Tautavel
et Maria-Rita Palombo, professeure et directrice du musée de paléontologie de l’université La Sapienza, à Rome.




Un programme riche en représentations tout au long de la semaine



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